Sous le sifflement des balles ce samedi 6 septembre 2025, un patient et une infirmière libérale échappent de peu à la mort ! L’infirmière a d’abord cru à « des mangues tombées de l’arbre » quand son patient lui somme de se jeter au sol pour se protéger. Selon Awatef Argoubi, présidente de la FNI Guyane, syndicat d’infirmiers libéraux, l’infirmière et le patient « se sont barricadés …et sont restés derrière un matelas. Il y a eu à peu près une dizaine de tirs dans la rue. Chez le patient, il y a eu des impacts. Les vitres ont été cassées. Ça a traversé la porte, le toit… »
Alors que le 17 juillet dernier, lors de la présentation de l’Atlas des agressions de médecins en 2024, les praticiens présents ont souhaité mettre en lumière ce phénomène pour provoquer à la fois une prise de conscience de la population et l’action des pouvoirs publics. Marie-France Ambouille, présidente de France Assos Santé, et Rosine Maroudy, présidente de la Ligue contre le cancer, y ont participé.
« Tout le monde a été affecté par le meurtre de Mme Cétout », a rappelé Mme MAROUDY, en pensant à l’homicide de la pharmacienne, l’an dernier à Saint-Laurent. « Nous avons beaucoup d’infirmières libérales qui vont chez des patients souffrant de cancer et qui nous rapportent les mêmes choses ( … ) Il y a des faits qu’il faut raconter, qu’il faut mettre en images, qu’il faut mettre en exergue, car nous sommes une région qui n’est pas comme les autres. »
Marie-France Ambouille pour sa part, demande si « les usagers ont pris la mesure » de ce que vivent les médecins. Elle les a invités à en parler publiquement pour « que la population comprenne que si le professionnel est en danger, il y a des conséquences sur l’usager ».
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